Un nouveau fonds de subventions, le Fonds de Modernisation des Entreprises du Nucléaire (le FMEN) a été officiellement créé le mardi 29 janvier. Ce fonds vise à soutenir la filière nucléaire et investira dans les petites et moyennes entreprises du secteur pour les soutenir et leur permettre de se lancer sur la scène internationale.
Un fonds pour soutenir les plus petits acteurs de la filière
Le fonds créé sous l’égide du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg et de la ministre de l’écologie Delphine Batho sera financé par les acteurs majeurs du secteur comme Vinci, Areva ou EDF. Le Fonds Stratégique d’Investissements (FSI) interviendra également dans le FMEN qui disposera ainsi de réserves à hauteur de 153 millions d’euros pour soutenir les PME du nucléaire. Arnaud Montebourg a souligné lors d’une conférence de presse l’importance pour la France d’être compétitive dans ce secteur, tandis que les ministres en charge du dossier s’attendent à une création de près de 110 000 postes d’ici à l’horizon 2020. Henri Proglio, président du groupe EDF, a quant à lui précisé que 250 000 emplois sont directement rattachés à l’industrie nucléaire et que cette filière représente un total de l’ordre de 450 000 emplois directs ou indirects. Il est donc impératif de maintenir les emplois et la compétitivité de la France dans ce domaine, qui est également un enjeu majeur en matière d’exportation pour le pays.
Exporter le savoir-faire des PME
Soutenir les PME du nucléaire rentre aussi dans une stratégie d’exportation d’une technologie et d’un savoir-faire dans un domaine où la France est l’un des acteurs les plus compétitifs. Dans la ligne directe d’Areva et d’EDF, l’Etat souhaite soutenir ces PME afin de les faire connaitre à l’international et qu’elles réussissent à exporter leurs activités et à s’imposer dans le domaine de l’énergie hors de nos frontières. Des pays émergents très gros consommateurs d’énergie, comme la Chine, ont d’ores et déjà passé de nombreuses commandes auprès des fournisseurs français et représentent un fort potentiel de débouchés et de partenariats commerciaux.
Malgré sa volonté d’abaisser la part du nucléaire dans la production d’électricité, de 75% à 50% d’ici 2025, le nucléaire conserve une place prépondérante dans le mix énergétique français et doit rester une filière d’excellence. La création de ce fonds est donc un message fort adressé aux acteurs du nucléaire, dans la volonté de l’Etat de maintenir les emplois, d’encourager la compétitivté et de soutenir les activités d’export du nucléaire français.