Le coût du travail est un thème central dans le débat politique actuel. Selon plusieurs experts, notamment Louis Gallois, la relance de la compétitivité de nos entreprises ne pourra avoir lieu que par une réduction du coût du travail qui nous pénalise face à nos concurrents. Dans un contexte de concurrence exacerbée, notamment avec nos voisins européens mais surtout avec les pays émergents, il y a donc une réelle nécessité de réduire le coût du travail.
Si le rapport Gallois prônait une baisse des cotisations sociales, le gouvernement a préféré opter pour la mise en place d’un nouveau crédit d’impôt – remise sur l’impôt payé par les entreprises – calculé en fonction de la masse salariale brute de l’entreprise. L’autre différenciation avec le rapport Gallois est la cible du dispositif : si l’ancien président de la SNCF et d’EADS préconisait une baisse des charges sur les salaires allant jusqu’à 3,6 fois le Smic, le gouvernement a, quant à lui, choisi de réaliser un crédit d’impôt calculé sur la masse salariale allant jusqu’à 2.5 fois le SMIC, soit 3500 euros brut mensuels.
Les entreprises françaises profiteront de cet avantage sur le montant de leur impôt (IS) portant sur l’exercice 2013 dont elles s’acquitteront en 2014 alors que les entreprises individuelles, qui ne paient pas d’IS, pourront obtenir une réduction d’impôt sur le revenu. Les sociétés qui ne paient pas d’impôts profiteront de cette mesure sous forme d’une subvention.
Cette disposition en faveur de l’emploi et de la compétitivité se veut immédiate – les entreprises pourront inscrire dès 2013 une créance pour l’année suivante – et incitative : elle favorisera la création d’emploi et pénalisera les suppressions de postes.
Ce crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi représente donc la mesure phare du Pacte de Compétitivité promis par le président François Hollande. Cette initiative est donc un signe positif envoyé à nos entreprises car plus elles emploieront de personnes en France, plus elles bénéficieront d’une baisse d’impôt. Le gouvernement lutte, ainsi, contre le fléau du chômage ainsi que contre un coût du travail jugé excessif par de nombreux économistes.