L’aquaculture désigne toutes les activités de production animale ou végétale en milieu aquatique. L’aquaculture se pratique en bord de mer, dans les étangs ou rivières et connait une très forte expansion depuis les années 1950. En effet, la raréfaction des ressources, une démographie galopante et un besoin en constante hausse ont contribué à faire exploser la production. En 2008 la production mondiale était de 68.3 millions de tonnes contre moins d’un million en 1950.
L’aquaculture est divisée en trois domaines qui sont :
- la conchyliculture qui concerne l’élevage de coquillages (huitres, moules, palourdes etc.),
- la pisciculture elle-même divisée en trois secteurs distincts :
- la salmoniculture (truites, saumons…),
- la pisciculture marine (Saumons, dorades, turbots etc.),
- la pisciculture d’étangs (Carpes, tanches, silures, brochets etc.)
- L’Algoculture qui concerne l’élevage d’algues.
Le secteur de l’aquaculture présente de nombreux enjeux. Le principal étant l’impact environnemental des élevages de poissons et crustacés. La destruction des récifs côtiers et de la mangrove (élevages de crevettes en Thaïlande par exemple) font partie des impacts négatifs générés par cette activité, de plus, des espèces de poissons génétiquement modifiés s’échappent des élevages, ce qui inquiète les scientifiques quant à la survie des espèces sauvages au contact de ces espèces exogènes. Les médicaments utilisés peuvent aussi créer des rejets et contaminer les eaux, ainsi, une nouvelle forme d’aquaculture est apparue : l’aquaculture biologique. En France, l’aquaculture, depuis 30 ans, s’inscrit dans le cadre européen de la politique commune des pêches (PCP) dont les fonds sont gérés par le Fond Européen de la Pêche (FEP).
Ce secteur en pleine expansion, présente un fort potentiel de développement en France. Ainsi, le Fond Européen pour la pêche (FEP) soutient les éleveurs grâce à des aides financières et subventions et tente de relever les défis environnementaux et économiques du secteur.
L’union Européenne, via le programme opérationnel du FEP a mis en place 5 axes prioritaires en faveur du secteur de la pêche et de l’aquaculture. Les mesures principales présentées dans l’Axe 2 concernent l’aquaculture :
Mesures aqua-environnementales (pisciculture en étang et aquaculture biologique)
le FEP peut financer des projets d’investissements visant à réduire l’impact environnementale et à la préservation de la nature des élevages aquacoles.
- Formes d’aquaculture portant sur la protection et la valorisation de l’environnement, ressources naturelle et la diversité génétique ;
- Encouragement de l’aquaculture biologique ;
- Formes durable d’aquaculture compatible avec la préservation de la faune et la flore sauvage ;
- Maintien de la qualité de l’eau et protection de la biodiversité ;
- Aquaculture permettant la sauvegarde du paysage.
Mesures en faveur des investissements productifs dans l’aquaculture (concerne tous type d’aquaculture)
- Financement d’investissements concernant la construction, l’extension, l’équipement et la modernisation d’installations de production, afin d’améliorer les conditions en matière d’hygiène, de santé humaine et animale et augmenter la qualité des produits ;
- Diversification vers de nouvelles espèces (espèces peu ou pas implantées sur le territoire national dans les élevages aquacoles) et espèces à potentiel commercial (espèces dont la demande sur le marché va augmenter selon les prévisions) ;
- Mise en œuvre de techniques d’aquaculture permettant de réduire l’impact négatif sur l’environnement ou qui permettent de renforcer les effets bénéfiques sur l’environnement (innovations, nouveaux équipements et matériaux) ;
- Soutien aux aquaculteurs traditionnels qui permettent de soutenir l’économie locale ;
- Soutien à l’achat d’équipements destinées à protéger les exploitations contre les prédateurs sauvages ;
- Amélioration des conditions de travail et de sécurité des travailleurs aquacoles.
Mesure de santé publique
Indemnisation des éleveurs de mollusques en cas de contamination. Lorsque la contamination des coquillages nécessitent un arrêt temporaire du à une contamination massive, les conchyliculteurs peuvent obtenir des indemnités (lorsque le préjudice représente plus de 35% du chiffre d’affaire annuel ou que l’arrêt dure plus de 4 mois consécutifs).
Mesure de santé animale
Cette mesure vise à prévenir les risques de contamination des élevages aquacoles qui menace la pérennité économique du secteur. Des financements seront octroyés pour contrôler et éradiquer les foyers de contamination atteints par des maladies telles que la Septicémie Hémorragique Virale (SHV) et la Nécrose Hématopoïétique Infectieuse (NHI).